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"Terreau propice aux violences" dégénérant en "véritable calvaire" pour les victimes: le confinement mis en place par les autorités pour tenter d'enrayer la propagation du coronavirus engendre une augmentation des cas de violences conjugales. Entre l'angoisse d'une dangereuse promiscuité, la peur de se signaler et les doutes sur la capacité des forces de l'ordre à intervenir rapidement, l'inquiétude plane sur les victimes, dans un pays en pleine crise sanitaire. "Etre confiné, c'est déjà compliqué pour des gens qui s'entendent bien. Alors pour les victimes de violences conjugales, elles vont vivre un véritable calvaire", se lamente la présidente de l'UNFF (Union nationale des familles de féminicides). "Malheureusement, je pense qu'on doit s'attendre à une recrudescence des violences conjugales et féminicides dans les prochaines semaines. On est désemparé", poursuit Sandrine Bouchait. Quand elle a pris connaissance des mesures de confinement, Morgane Seliman, ancienne victime de violences conjugales, a tout de suite imaginé "l'enfer" de cette "prison". "J'ai eu une pensée pour les victimes, hommes et femmes, enfermés avec leurs bourreaux. Ca doit être horrible", dit-elle. "Je me dis aussi : heureusement que je suis partie. Sinon, je serais morte vingt fois". "Les forces de l'ordre sont mobilisées mais j'espère qu'elles seront toujours disponibles. Ça risque d'être plus compliqué. Déjà que, de base, ce n'est pas toujours ça…", souffle-t-elle.
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