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Chaque année, environ 120.000 Français font un arrêt cardiaque , or plus de la moitié de ces derniers seraient précédés de signes d'alerte bien avant leur survenue. Ils sont "vécus comme une fatalité", constatent des chercheurs de l'Inserm. Or, on aurait tort de croire que "rien ne peut prédire, à court terme, le risque d’arrêt cardiaque".
"Plus de la moitié des patients qui meurent subitement auraient des signes avant-coureurs dans le mois qui précède, ce qui laisserait largement le temps d’intervenir", détaillent-ils dans une étude publiée le 5 janvier dans la revue Annals of Internal Medicine. Le Centre d’expertise mort subite de l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris, a analysé en collaboration avec un institut californien, les dernières semaines de la vie de 839 personnes ayant fait un arrêt cardiaque (parmi lesquels 96 survivants). Pour le chercheur, il ne s'agit pas pour autant de s'affoler à la moindre douleur ou à la plus petite palpitation, mais il ne faut pas balayer d'un revers de main certains signes annonciateurs.
Comme toujours en médecine, mieux vaut prévenir que guérir. «Car, en cas d'arrêt cardiaque, le taux de survie dans le monde ne dépasse pas les 7 %! Et ce depuis trente ans», mettait en garde Éloi Marijon dans le Figaro. Dans 46% des cas, le symptôme le plus fréquent est celui d’une douleur dans la poitrine.
Selon le coordinateur de ces travaux, "dans deux cas sur trois, les douleurs de la poitrine sont caricaturales d’un problème cardiaque, avec une douleur intense en étau".
Les autres signes d'alerte importants à prendre en compte sont: pour 18% l'essoufflement d'effort qui apparaît généralement "quelques jours avant" l’arrêt cardiaque, et persiste jusqu’à la crise, pour 6% des cas des pertes de connaissances, qui sont généralement intermittentes. La leçon, c’est que si vous avez ce genre de symptômes, il ne faut pas les ignorer. Si vous êtes dans cette situation, allez au plus vite voir votre médecin traitant.
Et surtout ne perdez pas de temps", insiste l’auteur de l’étude. "Ces nouvelles données doivent motiver la communauté médicale à développer une nouvelle stratégie de prévention subaiguë" annonce le Dr Marijon, c’est à dire être capable d’identifier les sujets à risque d’arrêt cardiaque à court terme.
Jusqu’à présent, la prévention de la mort subite est basée essentiellement sur la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires et l’implantation de défibrillateurs chez les patients les plus à risque…
Mais cette prévention (à long-terme) montre ses limites. Le développement exponentiel de la médecine connectée (e-Health) devrait être un atout pour développer cette prévention que cela soit en termes d’identification des sujets à risque, mais aussi une optimisation de la prise en charge de l’arrêt cardiaque avec les systèmes de géolocalisation…
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