Les écarts alimentaires du week-end font grossir même si vous suivez un régime sain la semaine !

Une étude australienne pointe du doigt nos excès du week-end car cette surconsommation, même occasionnelle, de junk food, est aussi mauvaise pour la santé qu'une mauvaise hygiène permanente, selon les chercheurs de la University of New South Wales .

Cette recherche récemment publiée dans la revue Molecular Nutrition and Food Research, a examiné l'impact des régimes yo-yo sur le microbiote intestinal. 

Le microbiote intestinal humain, connu sous le nom de flore intestinale, est l'ensemble des micro-organismes (archées, bactéries, protistes, fungi et aussi virus) qui tapissent le système gastro-intestinal (intestin, estomac, selles). Il comprend plus de 100 milliards de cellules qui agissent sur notre métabolisme, la nutrition et le système immunitaire. 

Margaret Morris, professeur en pharmacologie à la University of New South Wales de Sydney en Australie et son équipe ont analysé pendant 16 semaines,  trois groupes de rats: u n groupe a reçu une alimentation saine, l e deuxième seulement de la malbouffe humaine, grasse, riche en sucre et en aliments transformés.  Le troisième groupe a reçu une alimentation saine quatre jours de la semaine, et de malbouffe pendant trois jours " juste comme un long week-end de la fête."

D'après les résultats, l'exposition intermittente à la junkfood trois jours par semaine est suffisante pour largement changer le microbiote intestinal qui devient semblable à celui des rats obèses. "Une diversité réduite du microbiote et une perte de bactéries bénéfiques n'est pas une bonne chose pour la santé", avertit le Pr Margaret Morris. Ces bonnes bactéries sont connues pour métaboliser des flavonoïdes, antioxydants qui aident à perdre du poids et à protéger les fonctions du cerveau. Leur nombre chute si l'on adopte un régime junk food.

Les scientifiques ont donc constaté que le poids des rats qui avaient suivi le régime alterné était 18% plus élevé que celui des rats qui avaient mangé sainement pendant toute la période. Leur taux d'insuline et de leptine se situaient à mi-chemin entre le taux des deux autres groupes.

Enfin, de retour à un régime sain, les rats qui avaient alterné les habitudes alimentaires mangeaient deux fois plus que les rats au régime sain en continu. 

La bonne nouvelle, est que le profil de l'intestin biote peut changer assez rapidement. Nous avons la capacité d'introduire des habitudes de vie plus saines afin d'améliorer la santé intestinale en consommant par exemple des aliments non transformés, y compris des fibres en évitant les excès d'alcool et de faire suffisamment d'exercice sont la clé.