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Les femmes mentiraient sur le fait qu'elles jouissent et sur ce qui les pousse à jouir (notamment lorsqu'elles se masturbent).Le site Atlantico a interrogé à ce propos, Michelle Boiron psychologue Clinicienne, thérapeute de couples et sexologue et Alexis Rapin psychiatre, sexologue et docteur.
Selon Michelle Boiron,les femmes ont menti ce qui est moins le cas aujourd'hui. "C’était l’époque représentative du mâle puissant qui, sûr de lui, dominateur, ne prenait pas de risque face à cette interrogation, car quelle est la femme qui le contredisait ? C’était l’époque où la jouissance féminine n’avait pas d’importance, n’était pas revendiquée et où l’heure de vérité était différée. L’un pensait jouir du corps de l’autre. Et d'ajouter:" On ne savait pas et on ne voulait surtout pas savoir ! Cette autre, en l’occurrence, la femme d’aujourd’hui, revendique la jouissance. C’est son droit et c’est écrit dans les journaux féminins. Ce bouleversement d’un schéma millénaire n’est pas sans conséquence car il existe des réalités physiques immuables et incontournables. Ceci étant posé, il y a toujours des femmes aujourd’hui qui simulent le plaisir pour garder leur homme et d’autres à l’opposé qui le revendiquent plus ou moins élégamment ! L’homme et la femme du XXIème siècle doivent être performants et cela atteint la sphère la plus intime : leur sexualité. On ne peut plus tricher, il faut rendre des comptes sur votre sexualité."
Pour Alexis Rapin, les femmes mentent par manque de repérages principalement. "Il est facile pour un garçon d’identifier son excitation génitale, car un pénis en érection est visible et que très tôt, le petit garçon est en contact avec son sexe, notamment quand il va uriner. Pour une femme, les organes génitaux sont moins accessibles, plus interiorisés et cette région est souvent connotée négativement, ce qui ne permet pas à la petite fille d’explorer son sexe. De nombreuses femmes n’ont par ailleurs pas repéré leur orgasme, et donc leur propre plaisir dans leur sexualité. L’excitation génitale chez la femme est par ailleurs moins visible et il lui est difficile d’associer désir sexuel à une excitation sexuelle."
Michelle Boiron renchérit: "Chez la femme, le mystère de son sexe invisible confère à sa jouissance plus d’interrogations et surtout, il est moins lisible. C’est précisément pour cela qu’elle peut si elle le désire simuler sa jouissance. Soit pour être une vraie femme, calquée sur le modèle de celle qui jouit, ou encore et cela n’a pas beaucoup évolué, pour écourter l’acte dans lequel "elles s’emmerdent en baisant" comme disait Brassens ! Les scientifiques ont essayé de quantifier l'excitation féminine en mesurant le flux sanguin arrivant au vagin comme pour le pénis. Néanmoins, ces essais se sont avérés peu concluants, car un vagin et un pénis ne sont pas conçus avec les mêmes tissus."
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