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Huit ans de prison ont été requis lundi à l’encontre du Néerlandais Mark Van Nierop, surnommé le «dentiste de l’horreur», jugé devant le tribunal correctionnel de Nevers pour avoir mutilé des dizaines de patients.
«Dans notre cauchemar du Morvan, on ne trouve que cupidité, indifférence à l’autre, voire jouissance à faire souffrir», a fustigé la procureure, Lucile Jaillon-Bru, qui a retenu des mutilations pour 53 plaignants, demandant la requalification pour 26 autres, notamment en «violences avec préméditation».
Selon Mme Jaillon-Bru, la «base du dossier» repose sur «des soins inutiles et douloureux destinés à obtenir des remboursements» de l’assurance maladie.
Quant à la personnalité du Néerlandais de 51 ans, la magistrate a décrit «un homme qui n’assume rien», préférant «fuir» quand il doit répondre de ses actes.
Recruté par un chasseur de tête, M. Van Nierop s’était installé en 2008 à Château-Chinon (Nièvre), désert médical notoire. Dans son cabinet moderne, il pouvait accueillir «entre 18 et 26 patients par jour», selon lui.
Poursuivi pour avoir mutilé une centaine de patients et pour des escroqueries, le Néerlandais encourt dix ans de prison et 150.000 euros d’amende.
Tout au long de son procès qui a débuté le 8 mars, le Néerlandais, visage bouffi, s’est borné à répondre: «Pas de commentaire», tandis que le tribunal évoquait le cas de chaque plaignant.
Mercredi, au deuxième jour des débats, il avait toutefois reconnu être «responsable», avant de lâcher : «J’étais dans une situation psychique où les gens autour de moi ne m’intéressaient pas».
Son avocate, Me Delphine Morin-Meneghel, dont la plaidoirie est prévue lundi après-midi, n’a pas souhaité parler à la presse depuis le début du procès.
A l’issue de l’audience, le jugement sera mis en délibéré.
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