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Vendredi 25 mars, le monde célèbre la journée de la procrastination, vous pouvez tout reporter à demain !
"Devoir à rendre, rapport à boucler, facture à payer... autant de choses à faire que l'on risque de remettre au lendemain. Peut-être pour aller participer à la première journée mondiale de la procrastination. ... et si c'est pas aujourd'hui, ce sera demain.
Peut-être ! La procrastination consiste simplement à remettre au lendemain ce qui peut être fait le jour même. Un comportement qui peut être perçu comme séduisant à bien des égards, mais qui peut devenir pathologique et difficilement supportable pour l'entourage.
Signer le bulletin du petit dernier ? Demain Remplir la déclaration de revenus ? Ce week-end. Prendre rendez-vous chez le coiffeur ? La semaine prochaine. Réviser pour le bac ? début mai. Aller voir sa belle mère ? Jamais !
Pour François Weyergans , la procrastination est une défense immunitaire face à une société extrêmement rude, un moyen de se défendre des assauts du monde contemporain. On considère généralement la procrastination comme une très mauvaise habitude. Cependant, pour la plupart des gens le fait de procrastiner un peu, de temps en temps, est sans incidence sur le cours normal des choses. Cela leur permet même de gagner en qualité de vie."
"Ma psy, lorsque je lui ai confié mon problème, m'a aidée à faire le lien entre ma procrastination et ma peur de mourir", raconte Sophie, 42 ans sur le site de l'Express , "rongée d'angoisse en permanence en raison de tout ce qu'il faudrait faire sans parvenir à s'y mettre". "Achever quelque chose, accomplir ce qui doit l'être, c'est d'une certaine manière accepter que tout ait une fin, m'a-t-elle expliqué. Tant que je n'ai pas posté la lettre qui traîne dans mon sac, inconsciemment, je me dis sans doute que je ne peux pas mourir puisque je n'ai pas terminé ce que j'avais à faire!".
En cause également parfois, " une tendance à refuser les contraintes" souligne Diane Ballonad Rolland , consultante et formatrice en organisation, gestion du temps et du stress, auteur de l'ouvrage J'arrête de procrastiner (éd. Eyrolles), ce qui d'une certaine manière rejoint la thèse freudienne d'un besoin d'accéder immédiatement au plaisir. "Le seul fait qu'on me demande est une contrainte qui gâche ma vie de joyeuse hédoniste irresponsable."
Et d'ajouter: "C'est en général très lié à la gestion du temps, mais pas uniquement. Il ne s'agit pas, comme on peut parfois le lire ou l'entendre, de paresse ou de dilettantisme. Souvent les procrastinateurs sont au contraire des personnes débordées, qui se laissent dépasser par de trop nombreuses tâches à accomplir. Il peut y avoir également, sous-jacente, la peur de ne pas y arriver, une résistance au changement, un problème d'estime de soi ou à l'inverse un excès de perfectionnisme qui empêche de terminer une action de crainte qu'elle ne soit pas parfaitement exécutée."
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par
morandini
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