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D'après une enquête de l'association de consommateur CLCV sur 237 produits de la mer, les bâtonnets panés, surimis ou rillettes contiennent des quantités faibles de poisson. Leur composition est imprécise et souvent trop salée.
L'association CLCV a passé en revue 237 produits de marque nationale et de distributeurs.
Panés : enfants et adultes pas logés à la même enseigne
L'étude révèle que les panés destinés aux enfants (ceux dont le packaging les cible sans ambigüité) contiennent moins souvent de filet (environ 30 %) que les panés indifférenciés (52 %). Par ailleurs, la quantité de poisson y est un peu moindre du fait de l’ajout notamment de purée de pommes de terre ou du fromage dans certaines recettes. En outre, ces produits sont un peu moins bons d’un point de vue nutritionnel que ceux à destination des adultes : ils contiennent globalement un peu moins de protéines (11,7g/100g versus 12g/100g) et sont aussi un peu plus riches en sel, sucre et matières grasses saturées.
Les recommandations de l'association de consommateur CLCV
Les qualités nutritionnelles des produits destinés aux enfants doivent faire l’objet d’une attention particulière. "Nous sommes atterrés de constater que les panés qui ciblent les enfants soient globalement moins bons que les autres. Il n’est pas admissible qu’ils ne puissent pas bénéficier de produits de qualité au moins équivalente. Parce qu’il n’existe pas aujourd’hui d’autres moyens de connaître précisément la qualité des produits qu’on leur vend, nous recommandons aux consommateurs de lire attentivement toutes les mentions qui figurent sur les emballages. La liste des ingrédients permet déjà de se faire une idée du produit qu’on va manger, en gardant toujours en tête que l’ingrédient mentionné en premier est celui dont la quantité est la plus importante et ainsi de suite. Par ailleurs, plus la liste est courte, moins il y a de conservateurs et autres additifs. Ces éléments permettent ainsi aux consommateurs qui le souhaitent de privilégier les produits qui contiennent le plus de poissons, du filet, moins de panure, peu ou pas d’additifs, etc. De tels produits existent, aussi bien dans les marques nationales que dans les offres « premier prix ». Afin de contribuer au respect des ressources marines, les consommateurs peuvent aussi opter pour des recettes réalisées avec des poissons issus de la pêche responsable ou labellisé."
Les panés contiennent également des filets, mais il faut savoir qu’il peut s’agir de morceaux de filets agglomérés. C’est notamment le cas pour les bâtonnets panés. A partir d’un filet, les industriels découpent dans sa partie la plus épaisse des pavés de forme et de taille régulières qui sont directement surgelés sans être panés. Cette opération génère des chutes, c’est-à-dire des morceaux de filet irréguliers qui, eux, sont congelés en bloc et servent à faire des panés. Dans notre échantillon, certains produits mentionnent les termes de « chair » (pour tous les surimis), « chair hachée » (pour quelques panés) et beaucoup plus rarement « pulpe » (uniquement pour 2 plats de brandades et une paupiette). De quoi parle-t-on ? Il n’existe ni réglementation, ni norme ou code des usages pour définir ces termes. Toutefois, la chair, la chair hachée et la pulpe sont toutes trois issues de procédés mécaniques permettant de récupérer la chair restant sur les arêtes après la découpe des morceaux nobles du poisson (filet, darne, baron). Concrètement, dans un court délai après le filetage, les chutes sont récupérées et passent dans des broyeurs et des presses d’où sort les chairs, chairs hachées et pulpe. La réglementation impose uniquement que la matière première engagée dans la fabrication de ces chairs et pulpes soit propre à la consommation humaine.
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