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Le Congrès du cancer à Chicago - le plus grand congrès mondial de cancérologie - réunit durant cinq jours 4.0000 cancérologues du monde entier pour un état des lieux de la recherche en la matière.
Ces chercheurs ont procédé à une analyse génétique d'échantillons de plus de 15.000 patients et de 50 différents types de tumeurs cancéreuses avancées, dont 37 % du poumon, 14 % du sein, 10 % colorectales. Les résultats, ont été présentés hier à la conférence de l' American Society of Clinical Oncology .
Une prise de sang serait aussi, voire plus efficace, qu'une biopsie des tissus pour détecter une tumeur cancéreuse et mieux cibler le traitement pour la combattre.
« Ces résultats suggèrent qu'une analyse de l'ADN de la tumeur circulant dans le sang du malade peut révéler un grand nombre d'informations et représente, de ce fait, une alternative très peu invasive à une biopsie des tissus qui, dans certains cas, ne peut pas être faite car trop risquée », explique le Dr Philip Mack, professeur et directeur de pharmacologie moléculaire à l'université de Californie. « De plus, ce test génétique, le Guardant 360 - commercialisé, depuis 2014, par la firme californienne Guardant Health pour 5.100 euros - offre une possibilité sans précédent de surveiller les changements de la tumeur, ce qui peut être essentiel pour décider des différentes options de traitement pour continuer à contrôler le cancer », précise-t-il.
« Dans la médecine de précision qui se développe en cancérologie, pour les thérapies ciblées, on a besoin de connaître cette mutation, détaille François-Clément Bidardan sles pages du parisien.
"C'est un geste beaucoup moins agressif et sans risques à la différence d'aller piquer dans un organe et ça peut être facilement répété pour vérifier comment les choses évoluent sous traitement" renchérit Jean-Yves Pierga, oncologue à l’institut Curie sur France Inter.
Jusqu’ici, pour l’analyser, il faut en passer par une biopsie.
Moins invasive, moins coûteuse, la prise de sang peut surtout être répétée aussi souvent que nécessaire. « Une biopsie classique tous les deux mois, c’est impensable », souligne François-Clément Bidard. « Moins de 10 % des patients y repassent, une fois la maladie diagnostiquée, précise Olivier Mir, cancérologue à Gustave-Roussy. Il est parfois dur de les convaincre, certains refusent. Cela suppose une nouvelle anesthésie, et de l’attente parce que les plateaux de radiologie sont débordés. »
La prise de sang ne remplacera toutefois pas toutes les biopsies, pense ce praticien. « Pour savoir au départ à quelle tumeur on a affaire, son infiltration, la taille des cellules, bref, sa morphologie, qui déterminera le traitement, on aura toujours besoin de l’analyse d’un tissu solide. » Mais la biopsie liquide peut être capitale dans le suivi d’une maladie qui évolue. « On peut détecter plus précocement ceux chez qui le traitement ne marche plus », détaille François-Clément Bidard qui a, lui, examiné l’impact de cette nouvelle technologie sur le cancer du poumon (muté EGFR) traité par immunothérapie.
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