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Dans un rapport, la Cour des Comptes dénonce le laxisme des politiques publiques. L’alcool pèserait donc trop lourd dans l’économie française !
L’État ne s’attaque pas sérieusement au risque qu’il représente pour la santé selon la C our des comptes . En France, évoquer la consommation d’alcool est « un sujet sensible » note la Cour des comptes. Boire est associé aux « événements festifs, aux modes de vie, à la culture ».
Et « le poids économique du secteur des boissons alcoolisées (22 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 555 000 emplois directs et indirects) est particulièrement notable, en raison en particulier de ses performances à l’exportation ».
Il est difficile de poser sereinement le débat sous l’angle du coût sanitaire et social « pourtant très élevé, notamment en termes d’années de vie perdues ou de qualité de vie », estime le rapport.
« En n’agissant qu’imparfaitement sur les différents leviers disponibles, l’État ne s’est pas donné les moyens d’infléchir les comportements à risque », dénonce la Cour.
Alors que la vente à emporter représente 60 % des achats, elle ne fait l’objet que de 17 % des contrôles, ce qui en fait un moyen d’approvisionnement pour les mineurs à qui la vente d’alcool est interdite, note la Cour.
Les règles de la publicité sur l’alcool prévues par la loi Evin ne cessent d’être assouplies. Par ailleurs, la fiscalité sur ces boissons « paraît peu inspirée par des objectifs de santé », contrairement à celle sur le tabac.
Enfin, le « dépistage de l’alcool au volant régresse ».
Face à ce constat, la Cour appelle à une « prise de conscience collective » des ravages de l’alcool.
Au-delà d’une certaine consommation (2 verres par jour pour les femmes et 3 verres par jour pour les hommes), l’alcool est un facteur de risque majeur pour : - certains cancers : bouche, gorge, œsophage, colon-rectum, sein chez la femme. Pour l’OMS, l’alcool est classé comme une molécule cancérigène avérée depuis 1988. - certaines maladies chroniques : maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement), démence précoce, etc.
Coût des hospitalisations : Le coût estimé des hospitalisations liées à la consommation excessive d’alcool s’élève à près de 3,6% de l’ensemble des dépenses hospitalières en 2012 (BEH 2015). Le coût de ces séjours hospitaliers est estimé à 2,64 milliards d’euros. Les conséquences de la consommation excessive d’alcool sont l’un des tous premiers motifs d’hospitalisation en France.
Alcool chez les jeunes
Les jeunes sont particulièrement exposés aux effets nocifs de l’alcool. Plus la consommation d’alcool s’installe précocement dans la vie, plus le risque de dépendance et de survenue de problèmes de santé à l’âge adulte est élevé. Les jeunes sont également particulièrement exposés aux effets à court terme d’une surconsommation d’alcool (accidents et actes de violence, notamment).
Du binge-drinking à la neknomination (mise en scène de la consommation de boissons alcooliques sur Internet), la consommation excessive s’est banalisée chez les jeunes.
Qu’est-ce que le « binge-drinking » ? Ce terme caractérise la consommation massive d’alcool dans un temps très court avec une recherche intentionnelle et organisée d’ivresse. Ce phénomène concerne plus particulièrement les jeunes. Cette consommation excessive ponctuelle et très généralement festive a des effets sur le consommateur lui-même mais également pour les autres : accidents de la route, violences physiques, morales ou sexuelles, coma éthylique, traumatismes, décès dans certains cas exceptionnels etc.
Alcool : Dans un rapport, la Cour des Comptes...
par
morandini
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