Menu
Kadeja, une puéricultrice toulousaine qui vit à Londres depuis seize ans est venue passée passer dix jours à Toulouse pour voir ses parents avec son fils qui est autiste . Habituellement, elle voyage avec British Airways, mais cette fois, elle a pris ses billets chez easyJet.
La jeune maman prévient le personnel dès son arrivée à l’aéroport de Londres. « C'était la première fois que je volais avec easyJet. À mon arrivée à bord, j'ai tout de suite sentie que le personnel n'avait absolument rien à faire de ce que je lui racontais », affirme-t-elle. « Comme c'est souvent le cas avec les enfants atteints de cette maladie, le moindre changement dans leur routine, comme justement les voyages ou les vacances les perturbent énormément. À chaque fois que je prends l'avion avec lui, c'est stressant car je sais qu'il est susceptible de faire une crise. Aussi, je préviens toujours la compagnie de ses troubles dès que j'arrive à l'aéroport » raconte Kadeja à la Dépêche.
Le petit garçon est pris d’une violente crise au moment où l’avion entame sa descente. « La seule manière de le calmer, c'est de le prendre dans mes bras et de le bercer. C'est ce que j'ai fait mais un steward est venu me dire de manière très agressive de le remettre immédiatement sur son siège et de l'attacher. Isaac a deux ans et demi, il est très frêle pour son âge. Quand vous avez des enfants de moins de deux ans, ils voyagent assis sur vos genoux et pour l’atterrissage et le décollage, ils mettent une sur-ceinture. C'est ce que j'ai demandé au steward de me donner. Mais il a refusé. Il m'a parlé de manière humiliante, m'a dit que j'étais inconsciente, que si Isaac était sur mes genoux et qu'il y avait un problème à l’atterrissage j'allais écraser mon enfant. Il m'a dit que mon fils était colérique et que je n'avais qu'à le calmer. C'était humiliant, il m'a fait pleurer devant tous les passagers, qui étaient très choqués par ce qui se passait. Mais le steward ne voulait rien entendre. Mon enfant hurlait sur son siège, essayait de se détacher, il était en transe. La situation était tellement terrible qu'un passager a fini par se lever juste avant l'atterrissage et venir s'asseoir à côté de nous pour m'aider à tenir Isaac. »
Traumatisée, elle avoue que cela lui a gâché ses vacances. « Avoir un enfant autiste, c'est déjà très difficile à vivre mais se faire traiter comme si vous étiez une mauvaise mère incapable de gérer un enfant mal élevé, c'est juste insupportable », a-t-elle conclut. Interrogée par LeParisien.fr, la compagnie a affirmé que "les membres d’équipage d’easyJet doivent s’assurer que tous les passagers, dont les enfants, sont installés dans leur siège avec leur ceinture attachée lors de l’atterrissage, afin d’assurer leur sécurité."
Easy Jet inquiète de ne plus pouvoir proposer...
par
morandini
Les réactions
La réaction aux articles est réservée aux membres.
Réagissez
Nouveau ?
La réaction aux articles est réservée aux membres.
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?