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Des membres du personnel soignant des urgences de Tourcoing ont été victimes d’une agression violente, dans la nuit de samedi à dimanche.
Un acte « sauvage » et « inacceptable » affirme Hacène Moussouni, le chef du service des urgences du CH Dron. « On a franchi un palier dans la violence. Ce n’est plus possible », explique le médecin.
Vers minuit, samedi, une personne âgée, présentant des troubles de la conscience, est amenée aux urgences. « En réalité, ce sont trois voitures qui sont arrivées directement dans le sas des ambulances, explique un témoin. Et là, sans motif apparent, ces personnes vont se montrer agressives avec les infirmières. »
Les premières insultes et menaces de coups fusent. « Nous ne sommes même pas dans un problème de délais de prise en charge du patient, explique Hacène Moussouni. C’est de la violence immédiate. »
« Cinq personnes sont entrées dans ce qu'on appelle la rotonde, le centre névralgique des urgences, pour agresser verbalement un médecin », relate une infirmière à La Voix du Nord . Un urgentiste qui tentait d'intervenir aurait alors été « attrapé à la gorge » et « tabassé par cinq ou six personnes ».
« Dans le même laps de temps, une autre de mes collègues a été attrapée par les cheveux tellement violemment qu’une touffe a été arrachée », affirme l'urgentiste au quotidien régional.
Une version contestée par les proches du malade, qui assurent avoir dû patienter quatre heures et demie avant qu’un médecin ne l’examine. Selon eux, c'est un médecin qui s'en est pris le premier à l'un des membres du groupe.
« Lors des faits, des médecins intubaient une personne en arrêt cardio-respiratoire et nous étions en train d’expliquer à ses proches qu’il fallait peut-être envisager un don d’organes. C’est inadmissible », poursuit encore l’urgentiste.
Poursuivis pour violence aggravée et outrage à une personne chargée d'une mission de service public, les trois agresseurs mis en cause étaient présentés en comparution immédiate ce lundi, mais le procès a été renvoyé au 7 novembre, à la demande de leur avocat.
Ils ont interdiction d'approcher le centre hospitalier et la ministre de la Santé a pour sa part demandé des « mesures exemplaires ».
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