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Une étude israélienne publiée ce jeudi dans « Cell » démontre que certains patients sont incapables de perdre du poids, malgré un régime draconien. «La première très grande surprise et découverte frappante que nous avons eue c'est la grande variabilité de réactions des gens à des plats identiques», a résumé Eran Segal, chercheur au Weizmann Institute of Science en Israël.
Les chercheurs ont suivi 800 personnes représentatives de la population israélienne (54 % de volontaires en surpoids dont 22 % d’obèses), pendant une semaine. Leurs résultats démontre qu’un même régime alimentaire n’a pas le même effet d’un patient à l’autre. Un suivi de la glycémie, minute par minute Les Dr Eran Segal et Eran Elinav, de l’institut scientifique de Weizmann, ont connecté les participants à un appareil portatif mesurant leur indice glycémique toutes les 5 minutes. Ils ont également relevé régulièrement leurs poids et ont analysé leurs selles,pour examiner leur flore intestinale.
Les patients étaient libres de constituer eux-mêmes leurs menus excepté celui du petit déjeuner. Les volontaires ont renseigné leurs habitudes alimentaires et leur activité physique quotidienne à l'aide d'une application mobile. Il y a des différences profondes entre les individus --dans certains cas, ils avaient des réactions contraires les uns par rapport aux autres-- et nous manquons véritablement d'informations» scientifiques à ce sujet, a souligné M. Segal. Le co-auteur de l'étude, Eran Elinav, estime lui avoir appris sur «notre niveau d'imprécision collective concernant l'un des concepts les plus basiques de notre existence, à savoir ce que nous mangeons et comment nous intégrons la nutrition dans notre vie quotidienne».
Les auteurs ont constaté de fortes variations d’un individu à l’autre, même après un repas standardisé. Ainsi, une heure après l’absorption de 50 g de pain, les taux de glucose étaient en moyenne de 0,44 g/L, avec une variation de plus ou moins 0,31 g/L. 10 % de patients avaient les glycémies supérieures à 0,79 une heure après le repas, et 10 % avaient des glycémies inférieures à 0,15. Pour illustrer les différences de réponse à une même prise alimentaire, les auteurs citent le cas de cette femme d’age moyen, obèse, prédiabétique, dont le taux de glucose augmentait fortement après la consommation de tomates qu’elle mangeait dans le cadre de son régime. « Chez cette femme, un régime réellement individualisé aurait inclus moins de tomates et davantage d’aliments que l’on considérerait contre-indiqués chez la plupart des autres participants », explique le Dr Elinav. Les auteurs estiment que les consignes diététiques, trop générales, pourraient bien montrer leurs limites, et que des régimes plus personnalisés devraient se montrer plus efficaces. L'équipe a développé une application pour prévoir comment les individus réagissent à certains aliments. L'application a été testé sur 26 personnes et a proposé un régime véritablement personnalisé . Ils sont parvenus à réduire les taux sanguins de glucose mesurés après les repas plus efficacement que chez l’autre moitié, qui ne bénéficiant que d’un régime standard. "L'une des caractéristiques du régime personnalisés est qu'elle contient des aliments« surprenants » comme la crème glacée ou le chocolat, qui sont bannis des régimes universels" explique Segal. Ce dernier avait constaté que les niveaux de sucre de certains patients avait plus augmenté après avoir mangé des sushis qu' après avoir ingéré de la crème glacée....
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