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Etre opéré sans anesthésie, c’est possible depuis l’arrivée de l’hypnose dans les blocs opératoires. Tous les individus peuvent entrer dans un état hypnotique, on le fait même dans la vie de tous les jours sans s’en rendre compte, cette faculté étant naturelle chez l’homme.
Utilisée pour certains types d’intervention, l’hypnosédation évite les effets secondaires de l’anesthésie classique. L’hypnose est un état de conscience modifié, dans lequel le patient est hypervigilant et très concentré, qui n’a rien à voir avec le sommeil.
L’imagerie cérébrale montre que dans cet état, différentes zones du cerveau s’activent en fonction du travail effectué. Ces démonstrations scientifiques ont levé les accusations de charlatanisme qui entouraient la technique et lui ont ouvert les portes des hôpitaux.
A l’Institut Curie à Paris, plus d’une centaine d’interventions chirurgicales ont été réalisées sous hypno-sédation relate 20minutes.fr . « L’hypno-sédation est une alternative à l’anesthésie générale », avait expliqué au site le Dr Aurore Marcou, anesthésiste à l’Institut Curie. Et d'ajouter: « C’est une technique anesthésique à part entière. Le patient bénéficie de la même préparation et des mêmes conditions d’intervention. Avec l’hypno-sédation, on minimise considérablement le retentissement d’une anesthésie, on s’en remet bien plus vite puisqu’on utilise des substances moins fortes et en moindre quantité. Grâce à elle, on a même pu soigner une femme centenaire. Personne ne voulait prendre le risque d’opérer son cancer, son cœur n’aurait pas supporté l’anesthésie. »
Le Dr Marcou et ses confrères de l’Institut Curie proposent une consultation pour enseigner l’auto-hypnose à leurs patients dans le but de les aider à atténuer les symptômes liés au cancer et les effets indésirables de leur traitement. Avant même son intervention, une jeune femme avait ainsi été initiée à cette pratique. « Ça m’a beaucoup aidée lorsque j’étais en chimiothérapie. Normalement, on a des médicaments pour supporter les douleurs et les nausées. Mais grâce à l’auto-hypnose, je n’en ai pris aucun. »
Reportage au cœur du bloc, à l’institut Curie à Paris.
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