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Paolo a 34 ans et est un bipolaire qui a réussi explique le huffingtonpost. Et pour cause, sa maladie n'a pas été un handicap mais un atout car il a été embauché par un hôpital du sud de la France pour assister les équipes de psychiatrie . Il participe aux soins donnés, doit mener des entretiens et partager sa propre expérience de la maladie. C'est "médiateur pair aidant", nom français d'un programme québécois qui propose aux hôpitaux d'embaucher d'anciens malades dans le but de mieux soigner ceux qui le sont encore. Il est soutenu par l'Organisation mondiale de la santé. "Après des années d'errance, de mauvais diagnostics, de longues périodes de rétablissement, je n'arrivais pas à trouver un travail malgré mon master de droit public, confie Paolo au HuffPost. Une amie militante de la déstigmatisation des maladies mentales et ma psychiatre m'ont parlé du programme. Ils cherchaient des Bac+3 minimum. J'ai envoyé un dossier à l'Agence régionale de santé, puis passé 3 entretiens, l'un à l'ARS, les deux autres à l'hôpital parisien qui était partant pour me recruter. J'ai effectué une formation de 8 mois à l'université Paris VIII en alternance pour obtenir un diplôme de médiateur de santé pair et j'ai commencé à travailler en CDD en même temps qu'une autre personne, le programme imposant d'entrer en fonction en binôme pour faciliter notre insertion." Paolo fréquente le milieu hospitalier depuis l'âge de 20 ans. Il a été "baladé" d'hôpital, en clinique, en cabinet, jusqu'à ses 25 ans. "J'ai essayé tous les médicaments possibles: antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, antipsychotiques, somnifères, rien n'y faisait, se souvient le jeune homme. J'ai vécu 5 années très pénibles. Je faisais des crises de mélancolie, qui se soldaient par des tentatives de suicide. Il a fallu attendre que je passe par une phase maniaque lors d'un séjour à Paris pour que ma psychiatre pose le bon diagnostic: je souffrais de troubles de la bipolarité." C'est le terme utilisé depuis le début des années 2000 pour désigner la psychose maniaco-dépressive qui peut revêtir différentes formes, oscillant entre des épisodes hystériques et/ou mélancoliques. Une fois stabilisé grâce à des médicaments régulateurs de l'humeur, génériquement appelé "lithium", Paolo a recommencé à vivre normalement. Paolo est fier de raconter que les retours des patients sont positifs. "Ils m'ont tous confié être rassurés par ma présence, comme si elle leur disait qu'ils n'étaient plus seuls." Un rapport d'évaluation auprès de familles dont les enfants se sont entretenus avec les médiateurs, réalisé par le docteur Giordana, confirme cette tendance indique le Huff post.
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