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Le 1er mars prochain, les gastro-entérologues ouvriront leurs portes pour informer la population sur les raisons et les moyens de prévenir et de dépister le cancer du côlon qui tue, chaque année, 18 000 personnes en France.
« Attention, vous êtes peut-être assis sur un cancer ! ». Tel est le slogan de la 8e édition de la journée de prévention du cancer du côlon (rebaptisée « Côlonday ») organisée par le CNPHGE (Conseil National Professionnel d'Hépato-gastroentérologie) qui se tiendra le 1er mars prochain, sur l'ensemble du territoire français. A l'occasion de cette journée, les Français sont invités à se rendre à l'hôpital, en clinique ou au cabinet d'un gastro-entérologue participant à l'événement* pour s'informer et évaluer gratuitement leur niveau de risque de développer un cancer du côlon. Les spécialistes devront alors répondre à leurs interrogations et les orienter vers la méthode de dépistage la plus adaptée. Amorcée avec humour, cette campagne vise, néanmoins, à marquer les esprits et alerter sur ce cancer sournois qui concerne, chaque année, 42 000 nouveaux cas.
Les Français peu inquiets
Dans ce cadre, le CNPHGE a lancé, cette année, un sondage national pour appréhender le niveau de connaissance des Français de 50 ans et plus sur le cancer du côlon et identifier les freins au dépistage. Si la majorité des Français déclare connaître la maladie, un quart des personnes interrogées confie ne pas savoir exactement de quoi il s'agit. Par ailleurs, la majorité des sondés connaissent les moyens de dépistage. 52% ont, d'ailleurs, déjà réalisé un test immunologique mais n'ont pas effectué de suivi particulier. Par ailleurs, chez ces derniers, 40% ont fait ce test sur recommandation de leur médecin mais n'ont pas l'intention de le refaire à l'avenir.
Globalement, 46% des Français ont affirmé ne pas être trop inquiets concernant la survenue d'un cancer du côlon. Et 54% ne se perçoivent pas comme des sujets à risque. « Ce manque d'inquiétude et de dépistage nous interpelle. En effet, seuls 30% des Français se font dépister pour cette maladie qui tue 18 000 personnes par an (330 par semaine) ! Par ailleurs, si le cancer du côlon reste rare avant 50 ans, sa fréquence augmente rapidement avec l'âge : 4 hommes sur 100 et 3 femmes sur 100 auront un cancer du côlon au cours de leur vie. Ce qui n'est pas négligeable », souligne le Dr Eric Vaillant, gastro-entérologue à Lille, président du comité de pilotage de « Côlonday » (CNPHGE).
Dépistage ou prévention ?
Le dépistage organisé cancer du côlon est, aujourd'hui, proposé en France chez les patients à risque moyen de cancer colorectal (80% des cas) ; c'est-à-dire aux personnes âgées de plus de 50 ans, sans histoire familiale, ni antécédents personnels de cancer colorectal ou d'adénome et ne présentant pas de symptôme évocateur. Ce dépistage -via le test immunologique (recherche de sang dans les selles)- doit s'effectuer tous les deux ans entre 50 et 75 ans. « Mais, à partir du moment, où nous identifions un facteur de risque chez un patient (antécédent personnel, familial de cancer colorectal, MICI...), nous lui recommandons fortement de faire une coloscopie de prévention dont le but n'est pas de dépister un cancer, mais de lui éviter de déclarer la maladie. Aujourd'hui, la coloscopie réduit le risque de cancer de 70 à 90% à 5 ans. C'est un examen préventif très satisfaisant mais trop peu utilisé. En effet, aujourd'hui en France, 50% des cancers diagnostiqués sont métastatiques. Au stade du diagnostic, les Français ont, malheureusement, un risque sur deux de mourir », conclut le Dr Vaillant.
Côlonday s'inscrit dans le cadre de Mars Bleu (mois dédié au cancer du côlon). Plus d'informations : www.colon-day.fr
*e sondage a été réalisé en partenariat avec OpinionWay, auprès de 1000 Français de 50 ans et plus, (la moyenne d'âge étant de 63 ans).
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