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Laurent Molinet, frère de Guillaume Molinet, décédé le 17 janvier lors du test d’une molécule du laboratoire Bial à Rennes (Ille-et-Vilaine), se confie dans les médias . "Je veux savoir, nous voulons savoir, parce que je m’exprime aussi au nom de ma famille, mes frères et sœurs, mon père et ma mère, et nous avons besoin de savoir" affirme t'il déterminé à BFMTV .
Selon le Parisien qui a recueilli son témoignage aussi, la famille de la victime, représentée par l’avocat Jean-Christophe Coubris, a déposé plainte contre X au TGI de Paris pour comprendre comment cette molécule a pu entrainer le décès d'un homme en bonne santé.
Et de regretter: «Guillaume aurait dû être joker, c’est à dire remplaçant, lors de cet essai, en réserve d’une cohorte de six personnes qui allaient prendre le médicament. Mais ils ont passé des examens médicaux et un des titulaires a été recalé. Mon frère, lui, a été déclaré apte» indique Laurent.
Il avait «tenté de dissuader» son frère d’y aller, «car il y avait ces histoires d’effets secondaires des médicaments dont on entend parler». Laurent précise que son frère Guillaume, âgé de 49 ans, et père de quatre enfants «était en excellente santé. Comme de nombreuses personnes, il lui est arrivé de fumer un peu de cannabis. Mais il avait arrêté depuis plusieurs années. On a dit aussi qu’il avait un traumatisme crânien...mais il avait six ans, ça n’avait rien à voir».
Lorsque Laurent s’est rendu à l’hôpital, avec sa famille, au chevet de son frère, «la seule chose que l’on nous disait, c’était qu’il avait encore une activité cérébrale. On était catastrophés».
"Certes, mon frère est décédé mais je crois qu’il y a un souci de santé publique derrière et je pense qu’il est temps aussi de dire aux laboratoires qu’ils ne peuvent pas faire tout et n’importe quoi et surtout de ne pas se prendre pour des alchimistes, des magiciens", renchérit Laurent sur BFMTV.
Les essais précliniques réalisés par Biotrial sur des animaux s'étaient révélés catastrophiques : la molécule (destinée à lutter contre la douleur et l'anxiété), qui a ensuite été testé sur les hommes, avait entraîné la mort de plusieurs chiens cobayes.
Un rapport rendu par des experts de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a mis en cause la molécule testée avec un effet d'accumulation des doses administrées mais aussi les antécédents médicaux de certains volontaires.
Essai thérapeutique à Rennes : 1 patient en...
par
morandini
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