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L'association Alerte des médecins sur les pesticides (AMPL), qui rassemble 1 600 médecins, a lancé une campagne de prévention, invitant les professionnels de santé à sensibiliser leurs patients, à commencer par les jeunes et les futurs parents – les nourrissons étant particulièrement vulnérables. Car il existe des moyens de limiter son exposition à ces détraqueurs d'organisme. "Des solutions simples et très concrètes", promet Sandrine Gras. En voici quelques-unes
Les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques capables d’interférer avec le fonctionnement de nos hormones.
Ils se trouvent dans le plastique ou phtalate, les cosmétiques avec le parabène, les pesticides avec les organochlorés ou les traitements antitache avec les perfluorés.
Pourquoi les femme enceintes ? « Les données scientifiques sont unanimes pour considérer qu’il s’agit d’une période de vulnérabilité maximale. Parce que les jeunes couples sont plus attentifs aux conseils concernant leur futur bébé et que les bonnes habitudes se prennent tôt », écrivent les médecins.
Aliments et leurs contenants
Il faut éviter le contact des aliments avec toutes les sortes de plastique (boîtes, sachets, films alimentaires), particulièrement en cas de chauffage (micro-ondes), et ne pas employer d’ustensiles recouverts de Téflon. Les boîtes de conserves et les canettes de boissons ont un revêtement intérieur plastifié (bisphénol). Il est donc préférable de consommer des aliments frais ou surgelés, cuisinés maison (dans des contenants en verre, inox, grès, céramique, terre cuite, fonte émaillée) plutôt que des plats tout prêts. Cependant les petits pots pour bébés peuvent être consommés en toute sécurité, ils sont très surveillés et fiables. Les pesticides polluent encore trop l’alimentation traditionnelle, et il est plus sûr de se nourrir avec des légumes et des fruits « bio », au mieux des produits locaux issus de l’agriculture biologique achetés sur un marché ou directement chez un producteur. Légumes et fruits doivent toujours être soigneusement lavés et épluchés. Le soja est à éviter (il contient des phyto-œstrogènes). Pour le poisson, il est conseillé de choisir ceux qui sont de petite taille et végétariens (bar d’élevage, limande, maquereau, rouget, sardine, saumon sauvage… plutôt qu’espadon, grenadier, thon rouge…), et de ne pas en consommer plus de deux fois par semaine. L’eau minérale est préférable à l’eau du robinet, du fait du caractère incertain des polluants qu’elle peut contenir. Stocker les bouteilles dans un endroit frais, sans jamais les laisser au soleil, car la chaleur dégrade le plastique.
Produits de toilette et cosmétiques
La femme enceinte ou qui allaite devrait être économe en cosmétiques (parfum, fond de teint, rouge à lèvres, teinture pour cheveux…) car la plupart contiennent de nombreux additifs pouvant être des PE. Pour le jeune enfant, dont la peau est très perméable, il faut utiliser le moins possible de produits d’hygiène, au niveau du siège en particulier. Les lingettes sont à proscrire. Utiliser un savon sans parfum (en pain ou en gel), une crème émolliente naturelle (col cream, cérat) si la peau est trop sèche, un produit à base de liniment oléocalcaire pour le siège des bébés portant des couches.
Produits d’entretien et phytosanitaires
Tous les produits de nettoyage utilisés s’accumulent dans la maison et sont à l’origine de la pollution de l’air intérieur. Limiter le plus possible l’utilisation de produits ménagers, de sprays et de parfums d’ambiance. Mieux vaut ouvrir les fenêtres et aérer régulièrement que parfumer. Utiliser l’aspirateur, épousseter au chiffon humide et avoir une VMC efficace contribuent à chasser les poussières imprégnées de polluants atmosphériques. Les femmes travaillant en atmosphère contaminée par les pesticides (agricultrices, maraîchères en serre ou jardinerie…) ou les solvants comme l’éther de glycol (coiffeuses, métiers de l’entretien…) devraient pouvoir être éloignées de ces facteurs de risque pendant les périodes qui majorent les risques (grossesse, allaitement).
Mobiliers et peintures
Les travaux de peinture émettent des solvants dangereux et sont déconseillés pendant les périodes à risque. De nombreux produits chimiques (colles, vernis, etc.) étant présents dans les meubles en bois aggloméré, il est préférable d’opter pour le bois brut dans la chambre de bébé.
Jouets et vêtements De nombreux jouets en plastiques que l’enfant s’empresse de mettre à la bouche contiennent encore des phtalates. Des peluches peuvent contenir des retardateurs de flamme (composés bromés). Les jouets en bois brut sont à privilégier. Les vêtements neufs, les jouets en tissu peuvent contenir des résidus chimiques. Le lavage à l’eau chaude fait disparaître la plupart de ces substances. Eviter aussi les tissus « performants » ou antitache (Téflon®). Préférer des vêtements en fibres naturelles (coton, chanvre, lin, laine) et non traités.
Perturbateurs endocriniens: Les malformations...
par
morandini
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