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Un quart des étudiants en médecine et des jeunes médecins se déclare en état de santé moyen ou mauvais, et 14% d’entre eux déclarent avoir eu des idées suicidaires, selon une enquête de l’ Ordre national des médecins .
«On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas» explique Jean-Marcel Mourgues, Président de la commission Jeunes médecins, qui parle d’un «diagnostic sérieux». «Il ne faut plus perdre de temps, il y a des pistes qui peuvent permettre de poursuivre le travail et de déterminer la façon dont on peut lutter contre ce mal-être».
La souffrance de l’étudiant et du jeune médecin est réelle (un quart d’entre eux se déclare en état de santé moyen ou mauvais), atteignant son paroxysme tôt dans la formation initiale (plus de 30% des étudiants en second cycle.)
La prise médicamenteuse de psychotropes est identifiée comme un témoin important du mauvais état de santé et plus encore d’idées suicidaires. Parmi les personnes ayant répondu à l’enquête, plus d’une sur cinq (21.4%) déclare avoir pris un arrêt maladie lié à un trouble psychique.
Plus encore, les répondants présentent très largement plusieurs symptômes «du burn out», indique l’étude.
Près de 40% d’entre eux déclarent avoir été touchés par «un épuisement émotionnel», plus d’un sur deux par «une perte d’accomplissement personnel» et 75% par une «dépersonnalisation des relations avec le patient».
Le temps de travail déclaré, des internes en particulier, est très majoritairement encore supérieur à 48 heures hebdomadaires, malgré l’application (tardive) du droit français au droit européen en 2015 et constitue un facteur de risque important, de même que l’isolement social. La médecine universitaire et la médecine du travail sont trop absentes de la surveillance et de la prévention des étudiants et jeunes médecins.
Parmi ces étudiants qui se déclarent en mauvaise santé, on retrouve «une forte proportion de 6ème année» constate le docteur Jean-Marcel Mourgues, président de la section santé publique et démographie médicale du conseil de l’Ordre, qui a dirigé le travail d’enquête.
«Compte tenu des scores significatifs et préoccupants, il est du rôle de notre institution de s’emparer de ce problème devenu sociétal dans le milieu de la médecine et plus spécifiquement des jeunes générations en cours de formation» note les rédacteurs de l’étude.
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