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Selon le dernier bilan, l'attentat qui a eu lieu jeudi soir à Nice a causé la mort de 84 personnes et 120 blessés dont 18 en « urgence absolue ».
Il y a « urgence absolue » lorsque la vie d’une personne est en jeu, soit à la suite d’une perte de connaissance, d’une hémorragie, d’un problème cardiaque, de difficultés respiratoires importantes, d’une douleur intense.
Pour le docteur Philippe Cuq, président de l’ Union des chirurgiens de France , « il s’agit là d’expliquer que les victimes doivent être prises en charge dans les plus brefs délais. »
Selon le dictionnaire de l'académie de médecine, après avoir obtenu les renseignements permettant un premier bilan fonctionnel et lésionnel, le médecin apprécie si l’urgence est vraie et, si oui, quel est le temps nécessaire pour être efficace. Compte tenu de ces données, il met en œuvre son intervention en fonction des risques estimés et des moyens disponibles. Selon ces critères on peut décrire :
- l’«urgence absolue» qui correspond à une situation de détresse vitale,
- l’«extrême urgence» (urgence immédiate) qui évolue très vite vers l’urgence absolue.
Les extrêmes urgences sont bien souvent intransportables.
- l’«urgence relative» qui peut attendre,
- l’«urgence potentielle» qui nécessite seulement une surveillance attentive.
A partir de la notion de transportabilité, certains auteurs subdivisent l’urgence relative en :
- «première urgence», état grave mais ventilation spontanée efficace, patient à transporter couché,
- «deuxième urgence», conscience conservée, hémorragies arrêtées, patient à transporter couché,
- «troisième urgence», éclopés, blessures minimes, patient pouvant être transporté assis.
Mais d’autres classifications sont encore utilisées par les organismes civils ou militaires chargés des secours: les militaires, par exemple, regroupent les extrêmes urgences et les premières urgences, sous le terme d’urgence absolue.
Toutes ces classifications permettent aux organismes responsables de préciser leur tactique pour la mise en œuvre des secours. Mais les réalités médicales rentrent mal dans un cadre aussi formel et les études épidémiologiques permettent de mieux cerner les choses en fonction de la nature des affections. Elles ont conduit à instituer des services de soins intensifs et de structures d’accueil des urgences dans les hôpitaux ainsi que des SMUR pour intervenir lors des urgences extrahospitalières. Ces services se sont équipés d’appareillages spécialisés (défibrillateurs cardiaques portables, respirateurs mécaniques autonomes, matelas coquille, pantalon anti-G, etc.) et ils ont été conduit à former des secouristes spécialisés ( «paramedics» aux É.U., équipes spécialisées de pompiers en France).
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