La France n’a plus le meilleur système de santé au monde, selon une enquête

En 2000 la France « offrait les meilleurs soins de santé généraux » selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et c'est terminé.

Selon le quotidien des médecins, l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)  égratigne l'hexagone dans son « panorama de la santé 2015 » en alertant sur la prévention et la qualité des soins.

La France  a pourtant une bonne espérance de vie à la naissance (82,3 ans pour les femmes, contre 80,5 ans en moyenne). Les dépenses de santé directement à la charge des patients sont parmi les plus faibles de l’OCDE. « Il y a eu des efforts indéniables pour améliorer l’accès aux soins et augmenter le taux de pénétration de la couverture complémentaire », qui atteint 95 % en France, salue Francesca Colombo, chef de la division santé de l’OCDE.

Mais en santé publique  subsistent des problèmes « qui ont pour conséquence le développement de maladies chroniques », prévient Francesca Colombo.

La France n'agit pas assez contre le tabagisme (24 % chez les plus de 15 ans, vs 20 % en moyenne) et de la consommation d’alcool (près de 12 litres par an et par habitant vs 9 en moyenne), notamment chez les jeunes et les plus défavorisés. Elle ne parvient pas non plus à combattre l’épidémie d’obésité. 

La France consacre seulement 2 % de ses dépenses en santé à la prévention, contre près de 3 % en moyenne. « Ce n’est pas suffisant. La prévention doit être au centre », indique la responsable.

Le trop fort recours à l’hôpital dans les maladies chroniques (la France est 21e sur 31 pour les hospitalisations évitables liées au diabète) ou encore les taux de mortalité après AVC, crise cardiaque ou cancer dénotent une qualité des soins perfectible. 

Enfin l’OCDE appelle à limiter des actes (diagnostiques et chirurgicaux) et la durée moyenne de séjour hospitalier en soins curatifs, vu le contexte économique. Le nombre d’examens d’IRM et de CT scanners en France est « parmi les plus élevés ».