Menu
Maman d'un enfant autiste et polyhandicapé, Eglantine Eméyé a raconté son difficile quotidien dans le documentaire Mon fils, un si long combat et le livre Le Voleur de brosses à dents.
Sur le plateau de Thé ou café, elle a donné des nouvelles réconfortantes de Samy.
Samy, né en 2005. « Il a eu une naissance avec ce qu'on appelle une souffrance fœtale. Il s'est arrêté de respirer peu de temps après la naissance pendant qu'il était dans une couveuse à côté de moi. Il a fallu le réanimer. » La journaliste raconte que l'équipe médicale l'a rassurée en lui expliquant qu'il n'y aurait pas de conséquences et que Samy allait bien.
Déjà maman d'un petit garçon, elle sentait pourtant que les choses n'allaient pas dans le bon sens. « J'avais déjà Marco et plus les semaines passaient, plus je trouvais que rien ne s'installait de façon normale. Je comparais, alors on me disait« Mais les enfants ne fonctionnent pas de la même manière. »
Eglantine Eméyé s'inquiéte du manque de réaction de son enfant. « C'était un bébé qui, à trois, quatre mois, je le mettais sur mes genoux et pouf, il s'effondrait, il était tout mou »
À sept mois, les médecins diagnostiquent finalement l'autisme de Samy et le calvaire de la maman commence.
Alors que Catherine Ceylac lui demande si elle aurait préféré que Samy ne naisse pas, Eglantine Eméyé répond: « Je risque de choquer, je vous dirais oui, il n'a pas assez, selon moi, de temps de bien-être, pour penser que sa vie est plus positive que négative. Jusqu'à l'âge de huit ans, je crois que ça a été beaucoup de souffrance et à ce moment-là il m'est arrivé de me dire, mais pourquoi est-ce-que les médecins l'ont réanimé. La nature avait décidé, avait fait son oeuvre et là pour l'instant c'est une vie de douleur et je n'en voyais pas le sens. Aujourd'hui, où il me montre enfin qu'il a du plaisir à vivre, je risque assez vite de changer d'avis. »
Depuis deux ans, le garçon de 10 ans vit dans un établissement spécialisé à plus de 800 km de sa mère et de son grand frère Marco et il va mieux.
"Je vois énormément de progrès déjà dans sa prise de conscience du monde, dans sa relation avec les autres. C'est un enfant aujourd'hui qui sourit facilement, qui rigole volontiers", s'est réjouie la maman. "C'est aujourd'hui un enfant qui a du plaisir à vivre, ce qu'il n'avait à mon avis pas du tout avant."
Eglantine Eméyé aurait préféré que son fils...
par
morandini
Les réactions
La réaction aux articles est réservée aux membres.
Réagissez
Nouveau ?
La réaction aux articles est réservée aux membres.
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?