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Les nouveaux-nés exclusivement nourris au sein pendant les six premiers mois de leur vie ont nettement moins de troubles du comportement entre sept et onze ans, rapporte une étude publiée mardi.
Ces travaux ont été menés en Afrique du Sud avec plus de 1.500 enfants en bonne santé, dont 900 ont été nourris au lait maternel.
Ceux qui ont été allaités par leur mère jusqu'à l'âge de six mois, soit la durée recommandée par les pédiatres, avaient 56% de risques de moins d'avoir des problèmes de comportement à l'âge d'aller à l'école primaire, par rapport aux nourrissons nourris au lait maternel moins d'un mois, ont déterminé ces chercheurs dont l'étude paraît dans la revue scientifique américaine Plos Medicine.
"La durée d'allaitement maternel exclusif d'un nouveau-né a beaucoup plus d'importance qu'on ne le pensait pour plusieurs aspects du développement de l'enfant", relève le Dr Tamsen Rochat, du Conseil de recherche sur les sciences humaines à Durban, principal auteur de ces travaux financés par le gouvernement canadien.
"Ainsi, des troubles de la conduite dans l'enfance peuvent conduire à des comportements agressifs et anti-sociaux. Ceux-ci affectent l'apprentissage et les relations avec les semblables, et en retour peuvent entraîner des problèmes d'estime de soi et des troubles de santé mentale. Cela peut contribuer à des échecs professionnels plus tard dans la vie", explique-t-il.
Cette même étude montre également que les jeunes enfants qui vont dans une crèche pendant au moins un an ont 74% plus de chances de bien mieux fonctionner mentalement, avec une plus grande capacité de concentration, de mémorisation des instructions et pour exécuter des tâches multiples avec succès.
Le cerveau a besoin de ces capacités pour ne pas se laisser distraire, hiérarchiser des tâches et contrôler les impulsions, notent ces chercheurs.
Les jeunes enfants qui ont des stimulations à la maison, avec par exemple des jeux, ont également 36% plus de chances d'avoir un meilleur fonctionnement cérébral.
Cette étude, qui s'est également penchée sur un certain nombre de facteurs dans la vie pouvant influencer le développement des enfants, a constaté que ceux dont la mère souffre de problèmes mentaux ou de stress important, ont deux fois et demi plus de risques de montrer des difficultés émotionnelles.
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