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Chez l’enfant, l’iPad serait aussi efficace que l’injection d’un sédatif, avant une intervention chirurgicale selon une étude présentée lors du Congrès mondial d’anesthésiologie qui se déroule à Hong Kong.
Selon Lyoncapitale , une équipe d’anesthésistes des Hospices civils de Lyon à Bron, dirigée par le professeur Dominique Chassard et pilotée par le docteur Mathilde de Queiroz Siqueira affirme que l’iPad a les mêmes effets que le midazolam, un médicament utilisé pour réduire l’anxiété de l’enfant avant une opération chirurgicale.
Pour en arriver à ses conclusions, les anesthésistes ont étudié le comportement de deux groupes d'enfants 112 enfants âgés de 4 à 10 ans avant une intervention chirurgicale : le premier a reçu une dose de midazolam et le deuxième a eu accès à 20 minutes de jeux sur tablette électronique.
"On a essayé un ou deux jeux, explique le docteur Mathilde de Queiroz Siqueira. Selon la tranche d’âge de l’enfant, on proposait un échantillon de jeux qui avaient bien fonctionné."
Des psychologues indépendants ont mesuré l’anxiété des enfants et des parents à quatre reprises durant la journée de chirurgie ambulatoire. Les infirmières chargées de l’anesthésie ont quant à elles estimé la qualité de l’injection des anesthésiants.
Résultats: "Il y a eu globalement peu d’échecs avec l’iPad : le taux d’échec était inférieur à 10%, comme avec les médicaments", affirme le docteur de Queiroz Siqueira.
Et d'ajouter: "Les enfants sont déjà bien habitués aux écrans, donc se fixent bien dessus. Les médicaments, eux, ont des pics d’action variables : si l’enfant est déphasé avec ce pic quand il arrive au bloc, le médicament ne peut pas produire son effet maximal, donc c’est un échec. Au contraire, parfois le médicament est trop dosé et arrive tard à son pic, ce qui fait que les enfants sont peu réveillés après la chirurgie."
L’iPad a même rassuré les parents. "Cela rassure les parents, qui voient leur enfant faire une activité ludique plutôt que de les voir pleurer ou s'agiter".
Et de conlure: "Pour l’instant, ce sont juste des expériences individuelles. Le projet serait d'intégrer les tablettes ou smartphones dans la culture médicale et dans les activités quotidiennes. Les tablettes devraient prendre de plus en plus de place dans les hôpitaux : pour suivre les traitements, faire les checklists, calmer les enfants, faire les consultations, etc."
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