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Ces substances présentes dans les produits de la vie courante et soupçonnées d'être néfastes pour la santé. Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques soupçonnées d'interagir avec des protéines régulant les cellules de l'être humain, provoquant ainsi cancers, malformations congénitales, retards de développement chez les enfants... Selon une étude parue en mars 2015, les perturbateurs endocriniens coûteraient 157 milliards d'euros par an à l'Europe.
Elle a indiqué jeudi à la presse avoir « saisi officiellement les commissaires européens concernés pour que la Commission bouge plus vite qu'elle ne bouge ».
« Je pense que le commissaire à la Santé a envie de bouger mais il y a encore une bureaucratie européenne derrière qui est sur les vieux schémas et sur les vieux systèmes », a déclaré la ministre en marge d'un colloque sur « les perturbateurs endocriniens et leurs effets sur les écosystèmes et la santé humaine ». « Il va falloir vraiment que la Commission bouge et c'est une bonne chose qu'il y ait des décisions de justice pour (la) forcer (...) à bouger et à résister aux lobbies du secteur agroalimentaire en particulier », a-t-elle dit.
Dans une allocution à l'ouverture du colloque, Mme Royal a précisé avoir « écrit à la présidence néerlandaise de l'Union européenne il y a très peu de temps » pour qu'elle inscrive le dossier des perturbateurs endocriniens « dans ses priorités ». « Je veille personnellement à ce que ces sujets (...) soient inscrits dans les échéances et dans les priorités européennes », a-t-elle assuré.
Une étude parue le 23 mai 2015 dans la revue spécialisée European Urology démontre "pour la première fois que l'exposition professionnelle, habitationnelle ou domestique, et a fortiori leur association, augmente fortement le risque de malformation génitale", assure le Pr Sultan, un des deux chercheurs à l’origine de l’étude. "Longtemps, il y a eu des données contradictoires entre causes génétiques et causes environnementales". Charles Sultan, endocrinologue au CHU de Montpellier, l'auteur affirme que les petits garçons, et aussi les petites filles qui développent des pubertés précoces à l’âge de jouer à la poupée. Sa consultation ne désemplit pas, il voit 150 fillettes par an. "Jamais dans mon service il n'y a eu autant de garçons avec des micros pénis", se désole le médecin sur Europe 1, appelant "au respect du Grenelle de l'environnement" et à "l'arrêt urgent de l'utilisation des pesticides" alors qu'ils ont augmenté "de 11 % en 2014".
Les perturbateurs endocriniens sont aussi accusés de faire baisser le QI des enfants, et d’augmenter les syndromes d’autisme, d’entraîner des troubles psychiatriques. Mais aussi des ménopauses précoces et des infertilités. "Quand j’ai commencé à parler du sujet, j’ai été très critiqué. C’était trop tôt. Ces dernières années, les choses ont beaucoup évolué. La fédération mondiale de gynécologie obstétrique vient de publier un rapport destiné à préserver les femmes enceintes", souligne Charles Sultan.
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